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  • Photo du rédacteurElodie Magloire

Qu'est-ce-que le périnée ?

Dernière mise à jour : 20 avr. 2020

Où il se situe ? De quoi il est composé ? Mais surtout qu'est-ce qu'il le fragilise ?


+ Où est-il situé ?


C’est un hamac tendu de l’os du pubis en avant jusqu’à l’os du coccyx à l’arrière.

+ Qu’est-ce qu’il le compose ?


Il est composé de tissus mous, de la profondeur à la superficie :


> D’un ensemble de ligaments


Structures inextensibles, sécurités qui maintiennent les surfaces articulaires en face mais elles n’interviennent que lorsque les muscles n’ont pas su anticipés ou n’ont pas été assez fort : il se produit alors une entorse ou même une luxation quand ces structures sont lésées.


> D’un ensemble de muscles


Structures contractiles, les muscles ont la possibilité :

  • de se contracter ou se raccourcir, un défaut de contraction est une hypotonie,

  • de se relâcher ou s’allonger, un défaut de relâchement est une hypertonie.


> D’un ensemble de tissus cutanés

Muqueuses et peau.


+ Quelles sont ses fonctions ?


> La continence urinaire et fécale


Une faiblesse périnéale peut donc entrainer des fuites urinaires et/ou fécales, cette fonction est assurée par les muscles et les muqueuses.


> Le soutien des organes pelviens


D’avant en arrière : vessie, utérus et rectum, une faiblesse périnéale peut donc également entrainer un prolapsus ou descente d’organe, cette fonction est assurée par les muscles et les ligaments.


Le prolapsus est donc un engagement dans le vagin :

  • ou de la vessie en avant,

  • de l’utérus au milieu,

  • du rectum en arrière.

Au dernier stade du prolapsus, il peut y avoir une extériorisation.

Ces deux fonctions sont automatiques, normalement nous n’avons pas à les « penser » volontairement mais il va falloir en rééducation apprendre à les ré-automatiser.


> Le plaisir sexuel

+ Qu’est-ce qu’il le fragilise ?


> Les évènements gynécologiques de la vie d’une femme


  • la grossesse avec le poids du bébé, et l’imprégnation hormonale avec la relaxine notamment,

  • l’accouchement avec son passage, une déchirure ou épisiotomie,

Cette influence hormonale est bénéfique pendant la grossesse pour le développement et le passage de bébé et toutes les femmes en subiront le contre coup donc même après une césarienne, les structures sont relâchés et la rééducation du périnée est nécessaire. Elle dure généralement jusqu’au retour de couche, elle est donc prolongée par l’allaitement : il convient donc de faire attention à la reprise sportive quand on est encore sous influence hormonale car tous les muscles et ligaments du corps la subissent et pas seulement le périnée. Il est donc très facile de se blesser.

  • la ménopause avec les chutes hormonales qui l’accompagne et sui entraine une fonte musculaire globale.

> Autres facteurs peuvent accélérer sa détérioration


  • le surpoids qui augmente les pressions, le poids que doit porter le périnée toute la journée est plus important et on le fatigue,

  • la toux chronique ou les allergies respiratoires, elle doit être soignée pour entamer une rééducation périnéale pérenne,

  • le tabagisme qui relâche les tissus (on le sait pour les tissus cutanés) et favorise la toux chronique,

  • la constipation qui augmente les efforts de poussée,

  • le « stop pipi » ou arrêt volontaire du jet d’urine qui déprogramme la vessie : en temps normale la vessie vous alerte dès qu’elle l’approche de sa capacité maximale de remplissage mais une fois que vous êtes sur les toilettes et que vous lui donnait l’autorisation de se vider, elle doit le faire en une seule fois et complètement pour éviter les stagnations urinaires et donc les probables infections, en répétant cet exercice vous allez déprogrammer cette vidange complète et automatiser une rétention urinaire, le « stop pipi » peut être occasionnellement un test pour voir où l’on en est,

  • la poussée pour finir la miction qui augmente aussi les pressions,

  • les sports de saut/impacts ou de force (avec poussées tel que le cross fit) sans un contrôle actif du périnée mais de manière générale le sport doit être repris de manière progressive que cela soit en terme de temps ou de force : si un exercice ne vous permet pas de tenir votre contraction périnéale c’est à vous d’avoir la conscience de dire «je passe, c’est trop tôt».

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